Il est convenu de raconter que seule la victoire est belle mais lorsque celle-ci s’accommode d’ingrédients somptueux métamorphosant des « raviolis conserves » en un repas de gala…alors elle devient magique, passionnante, unique.
Oui, ce samedi 16 octobre 2010 restera gravé dans les mémoires juvéniles du XV de l’absinthe. "Veni, vidi, vici" tel fût notre leitmotiv lors du tournoi 2010 UFAR Grand Est de Saint-Apollinaire.
Tout commença par un départ…comme à l’accoutumée…un tantinet à la bourre au grand désespoir des coucous suisses que sont notamment Tatane et Nardo. Bruine glaciale s’infiltrant sournoisement dans les moindres interstices de nos vêtements, bise mordillant nos oreilles encore insuffisamment préparées à affronter nos rudes hivers et enfin une température particulièrement irrespectueuse sur la sensibilité de nos petites cuisses roses : voilà présentées les délicates conditions météo que proposait ce jour Dame Nature.
Faisant fi de tout cela, les voitures chargées de combattants, nous partîmes au complet sur la route de nos futurs (mais néanmoins encore inconnus) exploits. Arrivés à bon port sans difficulté majeure (hormis pour les David’s brothers perdus dans la pampa dijonnaise), nous prîmes connaissance avec le terrain (excellent) et avec nos compagnons de jeu de l’après-midi (nos habituels adversaires que sont Besançon et Dole furent, par chance, boutés hors de notre poule).
L’échauffement, confié à Matos, se déroula tout en modernisme. Je retiendrai de cet exercice le visage profondément "à l'ouest" du Xa, genre "perdu dans l’espace", et totalement noyé par ses épuisantes considérations pneumaticiennes matinales.
Le premier match permit de nous mettre en jambes grâce à un adversaire peut-être moins expérimenté mais joueur et qui eût le mérite de ne jamais fermer le jeu.
Le XV de l’absinthe, dans son ensemble, rentra sur le pré (signe d’une belle solidarité) et tout le monde fît preuve d’intéressantes idées de jeu sanctionnées par des essais de belle facture, fruits du travail de tous (belle opération "ouverture des coffres-forts"). XV Absinthe vs Rugby Clown (Dijon) : 6-0.
Je ne sais pas si Nox consulta les auspices, mais toujours est-il que sa prédiction sur la rencontre à venir s’avéra fort juste, dans le mille Emile !! Sans trop savoir pourquoi, nous avons un peu balbutié notre rugby face une équipe valeureuse qui profita sans vergogne de notre faiblesse passagère. Comme toujours dans ce cas-là, on complique le jeu à loisir et bien sûr il n’en ressort jamais rien de très bon. On gagne malgré tout mais notre envie de jeu n’est pas satisfaite. XV Absinthe vs Jouvents Sots (Saint-Gengoux) : 3-0.
L’avant-dernière joute de la poule nous a opposés à un hôte particulièrement motivé à démontrer qui était le boss aujourd’hui (remontés comme des pendules les Gentlemen de Saint-Apo). Pas de chance, notre défense, au demeurant excellente tout au long du tournoi, ne rompît point et fît bonne garde.
Saint-Apollinaire se fît surprendre par un essai…peut-être entaché d’un très léger en-avant du Xa…juste avant qu’il ne me transmette la balle d’essai. Mmmh, l’arbitre a toujours raison.
Et hop, à la niche les Gentlemen. XV Absinthe vs Gentlemen Saint-Apo : 1-0.
L'ultime match de poule ne fut pas aussi simple que prévu : peut-être étions-nous un peu trop pressés d’en découdre, peut-être subissions-nous une certaine fatigue naissante ? Toujours est-il que nous nous sommes infligés quelques frayeurs bien inutiles lors de cette rencontre.
Mais il était dit que nous ne pourrions pas perdre si près de la finale. Tout est bien qui finit bien...par une belle victoire forcémment. XV Absinthe vs Autun : 3-1.
Le XV de l’absinthe en finale. Mais contre qui ? Les paris vont bon train : Dole ? Montbart ? Besançon ?
Ainsi, nos adversaires pour cette ultime étape avant le titre furent les puissants Bisonquinze (que nous connaissons sur le bout des doigts). Le match avait des airs de championnat (que les anciens connaissent bien) et donc de derby passionné sans, toutefois, les traditionnelles baffes et fricassées de phalanges de la grande époque : jeu fermé, peu de balle derrière, intense combat au près.
100% des tentatives bisontines de départ au ras furent purement et simplement annihilées par une troisième ligne « absinthoise » au sommet de sa forme. Le robuste Vitol n’a pas dû faire plus de trois mètre au total tout au long de cette partie. Deux essais magnifiques de Dan contre un plein de malice de Doudou (profitant d’une balle perdue), tel fût le score final. On crut entendre le célèbre et provoquant "good game" anglais sortir de quelques bouches absinthoises.
Le XV de l’absinthe "Champion UFAR Grand Est". Premier trophée et grosse émotion.
Même les plus endurcis d’entre-nous furent touchés, émus par ce bout de bois, petit frère du Grand.
J'en profite pour saluer mon vieux compagnon d’arme, Pougnief, qui à lui seul, représente l’esprit et la profonde amitié liant les joueurs du XV de l’absinthe. Ses yeux, rougis par l‘émotion lorsque Néness reçut le trophée, en sont le meilleur témoin. Sa gouaille, sa disponibilité, sa générosité et sa gentillesse en font l’un des meilleurs représentants que le XV de l’absinthe puisse espérer.
Merci aussi aux courageuses accompagnatrices du jour qu’ont été Audrey, Maryline et Pougnieffette.
Merci à toutes les équipes présentes car un beau tournoi ne peut se faire qu’avec de belles équipes, toutes liées par l’amour du rugby. Merci à Saint-Apollinaire pour l’organisation parfaite du tournoi, eux qui réussirent même le tour de force de ramener le soleil pour la finale.
Et enfin un gros merci à :
Les tracteurs : Tatane – Néness – Manu – Bouly
Les grands dadais : Nox – Coco – Pétrole – Vince
Les sécateurs : Dan – Benoît – Ugo – Crayon
Les bières…heu pardon…les demis (qui a osé dire "portion") : Dich – Xa
Les centres : Taupe – 118 – Nardo (mister "Three balls")
Les gazelles : Hugues – Bouly (le même) et ma pomme
Et l’arrière, le patron, le boss : Lige (the President himslef).
Toutes les photos sont dans l'album "Saint Apollinaire 10" sur votre droite.
Je ne peux oublier les blessés (Bocuse et Benoît) et les malchanceux absents du jour, notamment 218, Bertrand, Foc, Queen, Paquel et Cartapuce.